Photographe

Véronique

Photographe

Saint-Ouen l'Aumône

Véronique - Les Autodidactes

Photographe autodidacte, Véronique préfère apprendre par elle-même. Malgré la pression de son milieu familial sur le fait de suivre un parcours classique, elle décide de suivre ses rêves et ses passions. Préférant apprendre à son rythme, elle réussit à trouver son bonheur dans la photographie. Elle nous raconte.

Hello Véronique. Tu es photographe autodidacte. Pourrais-tu te présenter ? Quel est ton parcours ?

Hello, Véronique 34 ans, je travaille depuis plusieurs années dans le domaine de la photographie en tant que salariée pour une entreprise mais en plus je suis à mon compte depuis 2013 en tant que photographe événementiel. Je me lance également dans la vidéo.

À quel niveau d’études t’es tu arrêtée ? Qu’est ce qui t’a poussée à être autodidacte dans la photo ?

Je me suis arrêtée à BAC+2 j’ai suivi une formation BTS commerce international. Je suis autodidacte car j’ai voulu apprendre par moi-même à mon rythme. Issue d’une famille asiatique, j’avais une sorte de « pression » pour suivre un parcours classique qui déboucherait sur un emploi « stable » donc il faut mettre de côté ses rêves...

Quels sont, selon toi, les aspects positifs et négatifs à ne pas avoir fait d’école de photo ?

Je n’ai jamais été très studieuse donc l’aspect positif c’est de me former seule, sur les sujets qui m’intéressent, piocher à droite et à gauche des formations, des expériences. Aspects négatifs : je dirais le fait de devoir « suivre » des cours qu’on n’a pas forcément choisi, être contrainte d’écouter un prof, assise sur une chaise. Il y avait également la possibilité de faire une formation à distance mais j’ai besoin d’avoir un sentiment de liberté. Pour moi école peut également sonner avec examens, diplômes, échec donc une pression que je me serais mise en plus.

Par rapport à ceux qui sont sortis de grandes écoles de photo, est ce que tu t’es sentie en décalage, à un moment donné, ou, au contraire, pas du tout ?

Il y a forcément un léger décalage mais rien de bloquant. Selon moi, la photographie peut être à la portée de tous car il s’agit d’un art et nous avons tous notre définition de l’art. J’ai un entourage issu de ces écoles, je vois plutôt ces personnes comme une source d’aide pour monter en compétence, apprendre.

Y a-t-il eu un événement marquant / un déclic / l’aide d’une personne (…), qui t’a permis de te lancer dans ce que tu fais aujourd’hui ?

Je dirais que l’événement marquant et le déclic est lié à mon premier voyage seule aux Etats-Unis avec un simple appareil numérique mais il y a aussi mon père qui aime faire de la photo. Après je me suis lancée seule dans cette aventure mais aujourd’hui je travaille en équipe et on se pousse l’un et l’autre pour faire plus et évoluer.

En tant qu’autodidacte, est ce que tu as déjà eu la sensation de t’être lancée dans quelque chose de vertigineux/ambitieux, justement, pour pallier au manque de diplômes ?

Non du tout, je suis une personne assez créative dans plusieurs domaines, j’y ai juste trouvé mon bonheur dans la photographie.

Est-ce qu’il y a quelque chose que tu n’as pas pu faire à cause du manque de diplômes ?

Oui énormément car il faut entrer dans les cases que nous impose la société. Mais ma vision des choses est bien différente depuis.

Enfant ou adolescente, étais tu déjà attirée par le métier que tu exerces maintenant ? Penses-tu que ce que tu as vécu dans ton enfance-adolescence t’a aidé à avoir ensuite un parcours atypique, sans diplôme, ou pas du tout ?

On est tellement formaté enfant et adolescent je trouve car pour découvrir ou s’intéresser il aurait fallu que cela vienne de moi. On ne nous présente pas les différents métiers qui existent ou toutes les possibilités qui s’ouvrent à nous. En tout cas à mon époque. Mais en effet, ce que j’ai vécu m’a aidé à me lancer dans ce que j’aime.

À l’école, est-ce que tu t’es sentie bien conseillée en terme d’orientation d’études ?

Pas du tout !!! haha

Pour toi, comment sont vus les autodidactes en France ?

En France le diplôme est encore trop reconnu face à l’expérience, les compétences et la motivation. C’est très dommage. Les autodidactes ne sont pas mal vus, mais moins pris au sérieux mais ça bouge pas mal. La prochaine génération sera plus chanceuse je pense.

Un mot de la fin ?

J’ai plusieurs projets en tête, je me lance également dans la vidéo pour diffuser encore plus d’émotions, d’exposer mes photos, je suis continuellement à la recherche de collaborations (modèles, stylistes, danseurs, musiciens...)